Avant toute chose, je voudrais remercier tous ceux qui travaillent pour les services essentiels. Toutes mes pensées sont aussi avec ceux qui vivent gravement les conséquences de la maladie et ses dommages collatéraux.
Cher confinement,
J’ai tu le droit de dire que tu me fais du bien? C’est ironique, non? Qu’une période très sombre de notre société puisse me rendre un tantinet heureuse.
Y’a quelque chose qui ne fonctionne pas.
Y’a quelque chose qui ne fonctionne pas avec le monde si le fait de me retrouver pognée chez moi pendant des semaines m’apaise. Mon anxiété a disparu en même temps que les personnes sont disparues petit à petit dans leur maison. Du jour au lendemain, toutes mes obligations scolaires et professionnelles mises en pause ou annulées. Mes activités, mes dépenses, mes sorties, mes projets…
Quand le monde a arrêté de tourner, le mien a recommencé.
J’ai réappris à connaître une partie de moi. J’ai réappris à prendre mon temps. À ralentir. J’ai envie de crier haut et fort que la vie va trop vite. La vie est excès de vitesse et surconsommation. Vous en rendez-vous compte?
Être partout, être parfait, être productif, être TOUTE tout le temps. Avoir ci, avoir ça, dire oui quand on feel non. C’est à se rendre malade, littéralement!
À travers tout ce qui se passe, je réapprends ce bon vieux laisser-aller. Prendre plaisir aux petites choses. Aux marches dans mon quartier, à mon café moussé le matin, aux bons repas partagés en famille, aux lettres manuscrites, aux matins sans cadran, aux petites recettes cuisinées ici et là, aux moments sans écran. Les moments à ne rien faire. Respirer. Tu sais, juste ÊTRE dans le moment présent.
Et si on était à la croisée des chemins et qu’on faisait en sorte de ralentir le rythme? Retomber en amour avec les plaisirs simples. Faire plus avec moins. Acheter local. Éviter le gaspillage alimentaire. Adopter de meilleures habitudes d’hygiène. Être solidaire. Faire notre part pour l’environnement. Acheter l’essentiel.
Dans un monde où la santé est sur le bout de toutes les lèvres, je nous souhaite de comprendre que la santé mentale est un pilier de notre santé physique et vice-versa. Et que la santé de notre planète nous influence tous. Je nous souhaite de réaliser que le bonheur tant recherché est peut-être caché dans les détails du quotidien. Ralentir le rythme de la vie est peut-être la solution à tellement de fléaux.
Alors, mon cher confinement, je te souhaite de faire réaliser à d’autres gens que le mode de vie moderne est étourdissant. Pour ma part, tu remets mes valeurs et mes idéaux à la bonne place.
Pour le mois d’avril, mes trucs pour prendre soin de vous à la maison sont les suivants :
- Aller marcher à l’extérieur
- Méditer
- Aménager son espace de travail pour que ce soit ergonomique
- S’accorder des pauses dans ses heures de travail pour bouger, changer d’air, s’étirer
- S’habiller ou rester en mou : vous choisissez ce qui vous convient le mieux
- Éviter de passer trop de temps sur les écrans
- Écouter vos films préférés
- Classer ses albums photos
- Lire
- Écrire
- Faire des dessins et les afficher dans vos vitres de maison
- Cuisiner des recettes réconfortantes
- Accepter de ne pas être productif tout le temps
- Partager des repas en famille
- Faire un pique-nique à l’intérieur de la maison
- Faire le grand ménage du printemps pour avoir une maison fraîche et rangée
- Saluer vos voisins à travers la rue
- Appeler les gens que vous aimez
- Prendre le temps de faire les choses du quotidien consciemment.
- Dire non quand vous ne voulez pas
- Dire oui quand ça vous tente
Je vous souhaite de trouver vos petits bonheurs en ce moment de crise. Ils sont toujours là, vous savez.