Critique – «Quelques solitudes» par Marianne Brisebois

Catégorie : Roman québécois

Résumé :

Je jette un œil à la maison. J’ai encore du mal à intérioriser ce que je m’apprête à faire. Peut-être parce que j’ai seulement envie d’appeler Julien pour lui raconter de long en large mon expérience dans l’île Verte. Je voudrais savoir ce qu’il en pense, s’il trouve ça cool, si c’est un bon deal ou plutôt une semi-fraude. Personne ne m’a écrit de message depuis ce matin. C’est peut-être aujourd’hui que je commence à ne plus exister pour tous ceux qui ont fait partie de ma vie dans les dix dernières années.
J’entre dans une nouvelle ère. Une solitude bien construite, apparente, identitaire. Je vis sur une île avec quelqu’un qui ne me regarde même pas, sans oublier mon fidèle compagnon canin qui attend juste le bon moment pour trépasser.
Totalement charmant comme existence.

Éjectée de sa vie du jour au lendemain, Lili a tout à rebâtir. Par le biais des petites annonces, elle emménage dans une grande maison lavalloise qu’elle partage avec un coloc étrange dont elle ne sait rien, et c’est très bien comme ça. Après tout, elle a besoin de rester seule, pas de se faire de nouveaux amis. Quoique… En apprenant à connaître Simon-Pierre, elle découvrira que lui aussi a ses plaies à soigner et quelques solitudes à apprivoiser..

Ce que nos lecteurs et lectrices en pensent :

TW : infidélité, idées suicidaires, anorexie

Cette histoire était tout simplement magnifique. Pleine de douceur, de petits bonheurs, des difficultés de la vie. J’ai trouvé la façon d’aborder l’infidélité très adéquate et réaliste. Je trouve que l’infidélité peut être variable dans ses différents contextes, outre ce qu’on partage dans les médias. Parce que l’humain est complexe et possède pleins de facettes différentes.

Du point de vue trouble alimentaire, j’ai trouve le récit touchant. J’ai adoré la description du vécu du personnage puisqu’elle était très réaliste. On y explique, en demeurant dans l’histoire, que les causes, les symptômes et la population touchée sont tous variables dans le TCA. Le récit démystifie bien des stéréotypes puisque l’anorexie démontrée chez le personnage en souffrant est différente de celle mise de l’avant dans les médias. La recherche et les efforts de Brisebois sur les TCA paraissent énormément.

SPOILER : Aussi, j’aurais préférée que Liliane demeure célibataire un peu plus longtemps. Je sais bien qu’il s’agit d’un roman de romance, mais je trouve décevant que le happy ending revienne toujours à être en couple.

Notes : 4.5/5

Élisabeth Nolan, intervenante à la Maison l’Éclaircie

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