Photo de couverture de l’article tirée de Infuze Magazine.

Résumé :

La fiction pourrait-elle influencer notre perspective du monde, et plus particulièrement nos relations amoureuses? En décortiquant la relation entre Mister Big et Carrie, deux personnages centraux de la série Sex and the City, India Desjardins tente de démontrer, avec un regard bienveillant, que cette relation présentait tous les traits de la violence psychologique. Et que la finale, qui trouve encore un écho aujourd’hui dans la culture, n’était peut-être pas aussi heureuse qu’on pourrait le croire.

Une réflexion tout en nuances sur les comédies romantiques et leur impact sur nos amours.

Ce que nos lecteurs et lectrices en pensent :

Mister Big ou la glorification des amours toxiques est un livre parfait pour s’introduire à l’enjeu des violences psychologiques, puisque c’est expliqué à travers la fiction, soit l’univers de Sex and the City. Selon moi, c’est un essai que tout le monde devrait lire pour réfléchir à comment ce type de violence est présent dans nos vies et dans celles de nos proches. Bien que l’écriture reste somme toute légère et que l’autrice nous partage ses réflexions personnelles, certains exemples sont particulièrement percutants. Lorsqu’on est mis devant les actions des personnages sans le couvert de la fiction, on réalise rapidement à quel point il y a de la violence contre les femmes dans les films et séries. Toutefois, comme nous le rappelle l’autrice, on ne devrait pas nécessairement regarder chaque pièce de fiction, à chaque fois, avec cet œil-là. Il s’agît plutôt d’observer et de questionner comment ce type de violence est banalisé et si au final on ne serait pas un peu désensibilisé. Se faire présenter des relations toxiques comme celle de Carrie et Mister Big comme étant la norme, à répétition, peut nous amener à penser qu’au fond, c’est ça une « relation normale ».

Finalement, pas besoin d’être familier.ère avec l’histoire de Sex and the City pour comprendre le livre. Je n’ai pas écouté ni la série, ni les films et j’ai grandement apprécié ma lecture. Tout est expliqué et plusieurs éléments de contextes sont rapportés dans les notes à la fin de l’essai.

Note : 5/5

Mariane Arseneau, bénévole à la Maison l’Éclaircie