Les standards de beauté : F*ck*ng bullsh*t !

Je veux mettre en lumière les sujets qui broient du noir parce qu’on refuse d’en parler. Je veux parler des vrais choses qui abîment notre estime, notre santé mentale et nos standards personnels. Je veux qu’on en parle afin que ça devienne moins lourd pour ceux qui absorbent ces paroles sans s’exprimer. Je veux un peu d’éclaircie parmi cette pénombre.


Allo,

Sache que le texte que tu viens de commencer à lire est cru et directe, pas dans le but de te culpabiliser, mais dans le but de te montrer que tu peux faire autrement. Alors, je vais commencer doucement en demandant :

Ya tu juste moi qui est tannée de la pression d’avoir un certain corps, une certaine apparence pour pouvoir penser à être heureux et se sentir accomplie ?

Ya tu juste moi à qui ça brise le cœur d’entendre les autres, mes ami.e.s, les membres de famille me dirent à quel point ils se trouvent dégueulasses parce que si… parce que ça… (placer ici une/des insécurité(s) corporelle(s)) ?

Ya tu juste moi où notre vision de la beauté est insatiable et nous demande des standards de corps impossibles à atteindre ? C’est quand qu’on va être satisfait finalement, quand il y a toujours une nouvelle mode, un nouveau commentaire, une nouvelle personne à qui se comparer…

Être beau, c’est quoi ça ? Ca veut dire quoi? Quelles cases faut-il cocher pour répondre et avoir accès à ce titre majestueux ?

Ce qui est incroyable dans cette question c’est que personne répond la même affaire, c’est à la fois extraordinaire et mélangeant. Ça veut dire qu’il faut écouter qui ? Par où devrait-on commencer ?

F*ck, on est foutu.

Selon moi, on devrait commencer par se donner un seul critère : l’acceptation tel que nous sommes dans toutes les facettes de notre être.

Facile à dire, me diras-tu.  Absolument pas, te répondrais-je.

Mais si l’acceptation et l’amour de soi sont absents que reste-t-il ? Les publicités photoshoppées, les photos sur les médias sociaux remplient de filtres, la comparaison avec des modèles restrictifs sur les magazines et le gabarit unique des corps dans nos télévisions. Il reste toute la place à l’insatisfaction.

J’ai, moi-même, longtemps été prise entre mon insatisfaction et l’acceptation de la diversité. L’affaire c’est que je me tapais sur la tête avec mon mécontentement corporelle et je prônais l’acceptation pour les autres, pas pour moi, juste pour les autres. Pis je me suis brûlée, souvent, pis à un moment donné je me suis tannée pis j’ai commencé à me répéter ce que je disais aux autres, parce que j’avais simplement le droit de me le dire. Pis à un moment donné, j’ai commencé à me trouver belle, à assumer mes couleurs. Oui, oui : celles que j’essayais d’éteindre depuis des années dans le but de rentrer dans un moule. La vie est difficile, les autres le sont parfois avec nous aussi mais souvent nous sommes notre propre bourreau. On se fend en mille pour appliquer les 101000220 règles que l’on s’est créé en pensant être plus heureux quand nous allons les atteindre. Ben j’ai un petite nouvelle pour toi, tu y arrivera pas. Je crois en tes capacités mais l’affaire c’est que ca sera jamais assez, tu vas toujours vouloir plus. Pis si, je précise bien si tu y arrive, tu vas y être arrivé à quel prix ? Tu vas avoir perdu quels amis ? Combien de temps va avoir passé? Ta famille va être où depuis que tu les auras mis de côté pour te concentrer sur tes «goals» ? Pis ta santé physique va être comment parce que tu réponds pu à ses besoins de base depuis un moment déjà ? Pis il y aussi ta santé mentale, être obsédé ca fait souffrir. Ca se peut que tu arrives à la ligne de ton arrivée fictive pis que ça soit vide. Vide de sens, vide de gens, vide de passion, vide de plaisir. Pis moi je me demande, il va rester quoi de toi.

Ma plus grande tristesse, c’est que j’observe les deux phénomènes quotidiennement et les deux sont remplis de souffrances, de déceptions, de regrets au final.

Si je pouvais conclure une seule affaire dans ce texte, ca serait : F*CK les standards de beauté. Prend le pouvoir qui te revient de t’aimer, commence par t’accepter et par prôner un discours de diversité afin que tu sois bien, mais aussi afin de le faire sentir aux autres autour de toi. C’est comme ça qu’on change le monde, une personne à la fois. Pis on a seulement le pouvoir sur sa personne. Alors au lieu de vivre dans tes attentes et tes règles irréalistes qui te gardent dans un 2pieds carrés, fait tomber les murs pis commence à te nourrir de compliments, de forces, de qualités pis commence à te traiter comme ton propre meilleur ami parce que tu es la seule personne qui est garanti d’être là à 100% du temps sur le chemin de TA vie.

Tu es f*cking beau, tu es f*cking belle, point barre à la ligne.

Sarah Turbide, intervenante sociale

2 réflexions sur “Les standards de beauté : F*ck*ng bullsh*t !

  1. Très bon ton texte. Il me motive encore plus à poursuivre ma démarche afin de me sortir de ce mode de vie de fou une bonne fois pour toutes.

    Un gros merci,

    Anne-Marie

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